Bien que le dispositif du Girardin industriel outremer soit l’outil ad hoc pour défiscaliser de manière radicale, il comporte de véritables risques et défis qu'il est important de prendre en considération. Une évaluation et une gestion efficace ainsi qu’une conformité rigoureuse aux réglementations sont essentielles pour maximiser les chances de succès.
Les risques liés à la rentabilité des projets
Les opérations réalisées dans le cadre du Girardin industriel peuvent être soumises à des risques économiques et financiers inhérents à tout projet d'investissement. La rentabilité peut être impactée par des facteurs tels que les fluctuations économiques, les conditions du marché et les coûts de production.
Les risques liés à l’évolution des dispositions réglementaires et administratives
Les projets éligibles doivent respecter un ensemble de critères et de réglementations spécifiques. Parmi les changements législatifs : les modifications sur les dispositions fiscales, la révision des plafonds ainsi que la complexité des déclarations par rapport aux exigences en ce qui concerne la liasse.
Citons aussi les modifications dans la politique gouvernementale, se rapportant aux nouveaux objectifs de développement et aux priorités par rapport au contexte dans les DROM COM. Ce qui peut influencer les secteurs soutenus par les dispositifs fiscaux. Par exemple, un changement de cible pourrait réduire les incitations pour certains types de projets au profit d'autres. De même, les alternances politiques peuvent entraîner des modifications importantes dans les stratégies fiscales et de soutien au développement des territoires ultramarins.
Parmi les risques administratifs, citons les délais et les retards dans l'approbation des projets, en plus des lenteurs et de l’inefficacité dans le traitement des dossiers à valider. Par ailleurs, les opérations sont encadrées par des règles fiscales strictes. Les investisseurs doivent veiller à respecter toutes les obligations requises et à éviter tout comportement frauduleux ou abusif, sous peine de sanctions financières et pénales.
Les risques opérationnels
Les projets situés dans les régions ultramarines peuvent être confrontés à des défis opérationnels qui impactent sur la viabilité du projet. Or, rappelons que le montage doit tenir la route sur la durée de 5 ans qui est celle imposée par la loi, afin de garantir la réduction d’impôt. Les risques opérationnels sont liés à l'isolement géographique, aux infrastructures limitées et aux conditions climatiques extrêmes. À cela s’ajoutent les risques de gestion et d’exploitation, en cas de défaillance de l’entreprise locataire qui représente le socle de l’investissement. Rappelons en effet que c’est cette dernière qui loue le matériel neuf financé par les investisseurs et ce, pendant la période susmentionnée, soit 5 ans. Cette défaillance peut être issue de l’insolvabilité de l’entreprise, ou encore d’un matériel endommagé avant terme, entraînant des coûts supplémentaires.
Les risques environnementaux
Les régions ultramarines abritent des écosystèmes fragiles qui peuvent être sensibles aux activités industrielles. Les intempéries et les cataclysmes naturels pourraient impacter sur l’exploitation, notamment en cas de forte exposition à ces derniers. De même, les investissements dans des projets industriels et agricoles peuvent présenter des risques pour l'environnement, tels que la pollution, la déforestation et la perte de biodiversité.
Les risques de volatilité politique et économique
Les régions ultramarines sont susceptibles d’être exposées à des risques géopolitiques spécifiques, tels que l'instabilité politique et les tensions sociales. Les crises économiques sont aussi présentes, influençant les fluctuations sur le marché. Ces facteurs retentissent alors sur la viabilité des projets d'investissement.
Pour gérer ces risques, les investisseurs doivent mettre en place une stratégie bien ficelée, en plus de sélectionner le meilleur monteur, en fonction de ses expériences, sa réputation ainsi que les garanties embarquées. Également songer à diversifier les investissements par le biais de la souscription aux parts auprès de différentes sociétés de portage.